Lecture des étiquettes sans prise de tête
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Publié le 4min

Lecture des étiquettes sans prise de tête

Nos agendas ne nous permettent plus de passer trop de temps en cuisine pour préparer nos repas. Surtout, ne culpabilisons pas, nous nous organisons avec l’espace-temps dont nous disposons. Néanmoins, il reste important de savoir ce que nous mettons dans nos assiettes et dans celles de nos enfants. La solution : lire les étiquettes ! Et si possible, sans prise de tête ! Quelques trucs et astuces pour aller à l’essentiel.

Premier coup d’œil rapide : la liste des ingrédients

Votre premier et meilleur indice sur la nature d'un produit se trouve dans sa liste d'ingrédients. Sa longueur est un excellent indicateur : une liste courte est souvent un gage de simplicité. À l'inverse, une liste à rallonge, avec des termes que vous ne connaissez pas, signale généralement un produit ayant subi de nombreuses transformations industrielles et contenant de multiples additifs. On parle alors souvent d'aliment "ultra transformé".

Qu'est-ce qu'un aliment ultra transformé ?

Selon la classification scientifique internationale NOVA, qui fait référence en la matière, un aliment ultra transformé est une formulation industrielle élaborée à partir d'une base d'ingrédients transformés, comme :

  • le sucre
  • les huiles
  • les amidons
  • les additifs

On les reconnaît car ils contiennent souvent des ingrédients que l'on n'utilise pas dans une cuisine domestique, par exemple :

  • huiles hydrogénées
  • isolats de protéines
  • maltodextrine

et/ou de nombreux additifs pour imiter, accentuer ou masquer des goûts :

  • exhausteurs de goût
  • arômes artificiels
  • édulcorants

Les sodas, les biscuits et gâteaux industriels, les céréales sucrées du petit-déjeuner, les "cordons bleus" ou encore la plupart des plats préparés en sont des exemples typiques.

Vérifier l’ordre des ingrédients

Ils sont classés par ordre décroissant de quantité. Si vous prenez un produit aux noisettes et que celles-ci apparaissent en fin de liste, c’est qu’elles sont peu présentes dans le produit considéré. Placées en début de liste signifie qu’elles sont présentes en grande quantité.

Si le sucre ou les matières grasses apparaissent en début de liste, c’est que le produit est très sucré ou très gras.

Le pourcentage de certains ingrédients doit être indiqué

Si sur une boîte de poisson pané, il est précisé, par exemple, « poisson : 40 % », cela signifie que vous n’achetez pas prioritairement du poisson, mais de la panure, avec bien souvent beaucoup de graisse et de sucre.

Le sucre est très souvent présent dans les produits dits « salés » de l’industrie agroalimentaire.

Pour repère, on peut avoir en mémoire que 5 g de sucre équivaut à 1 sucre en morceau. Selon les recommandations nutritionnelles, 5 sucres « libres » par jour suffisent (on entend par là les sucres ajoutés, ceux qui ne sont pas présents à l’état naturel dans le produit). Le compte est vite fait !

Bien sûr, nous avons besoin de glucose en quantité significative. Mais n’oublions pas que celui-ci est présent dans :

  • les féculents
  • le pain
  • les légumes secs
  • les fruits et légumes
  • etc.

Attention au sel

Les étiquettes indiquent parfois non pas le sel, mais le sodium, un composé du sel. Les recommandations nutritionnelles tablent sur 5 g de sel par jour. Or 1 g de sodium représente 2,5 g de sel. Il est donc plus intéressant pour les industriels de nous parler de sodium plutôt que de sel !

Le saviez-vous ? Le sucre et le sel sont des exhausteurs de goût et des conservateurs !

Décoder le tableau des valeurs nutritionnelles

Le tableau nutritionnel est un allié important pour comparer objectivement plusieurs produits et choisir, par exemple, celui qui est le moins sucré ou le moins salé. Pour faciliter cette comparaison, les valeurs sont toujours indiquées pour 100 g ou 100 ml.

La déclaration de certaines valeurs est obligatoire :

  • valeur énergétique (en kcal et kJ)
  • matières grasses (ou lipides), avec une ligne dédiée pour la part d'acides gras saturés
  • glucides, avec une ligne dédiée pour la part de sucres
  • protéines
  • sel

Le fabricant peut choisir d'ajouter des informations facultatives pour plus de détails, comme la teneur en fibres, en amidon, en vitamines et minéraux, ou encore le détail des graisses monoinsaturées et polyinsaturées.

étiquette produit

Ici : 16,3 g de sucre blanc ajouté pour 100 g de céréales. Il y a, il est vrai, beaucoup plus affolant !

étiquette produit

Mettez-vous autant de sucre dans vos propres tomates pelées ? L’amidon transformé de maïs est un glucide.

Quelques sucres « cachés » : dextrose, galactose, maltose, saccharose amidon, amidon modifié, extrait de malt d’orge, maltodextrine…

Concernant les lipides, ou graisses, si l’attention est à porter sur la teneur globale, elle l’est aussi sur la ligne « dont acides gras saturés » qui, en trop grande quantité sont défavorables à la santé. Ils sont très présents dans les produits industriels, les viennoiseries, les produits pour enfants.

Déchiffrer les allégations marketing et réglementaires

Les emballages sont conçus pour attirer l'œil avec des mentions valorisantes. Il est essentiel de savoir ce qui se cache derrière ces termes qui sont, pour la plupart, très encadrés par la loi.

Les allégations nutritionnelles

Ces mentions suggèrent qu'un produit possède une propriété bénéfique ("riche en…", "pauvre en…"). Pour éviter les abus, chaque allégation doit respecter des règles strictes.

« Allégé » ou « Light »

Signifie que la teneur en un nutriment (sucre, gras, etc.) est réduite d'au moins 30 % par rapport à un produit similaire.

« Faible teneur en sucres », « Sans sucres » ou « Sans sucres ajoutés »

Chacune de ces mentions répond à un seuil précis. "Sans sucres ajoutés" signifie que le produit ne contient pas de sucres additionnels, mais il peut contenir les sucres naturellement présents dans ses ingrédients, comme les fruits.

« Riche en protéines »

L'allégation n'est autorisée que si les protéines fournissent au moins 20 % de la valeur énergétique totale du produit.

« Source de fibres » / « Riche en fibres »

La mention "riche en" impose de contenir deux fois plus de fibres que la mention "source de".

Les allégations de santé

Plus engageantes, elles suggèrent un effet direct sur la santé (« favorise le transit intestinal », « contribue à la solidité des os »). Leur usage est très strictement contrôlé depuis 2012. Sur plus de 2000 allégations proposées, seules environ 260 sont autorisées en Europe. De plus, elles sont souvent conditionnées au respect d'une allégation nutritionnelle. Par exemple, un produit ne peut revendiquer de contribuer à une bonne fonction intestinale que s'il est effectivement "riche en fibres".

Avec un peu d’entrainement, la lecture des étiquettes devient automatique, rapide.

Nous achetons toujours à peu près les mêmes produits. Il est possible, pour ne pas perdre de temps, de comparer une semaine un ou deux produits, et la semaine suivante un ou deux autres.

Au bout de quelques temps, nous pourrons savoir ce que nous mettons dans notre caddie !

Ce que l'industrie agro-alimentaire fait avec les étiquettes, certains le font avec les contrats d'assurance. Listes d'ingrédients à rallonge, pourcentages trompeurs, sucres cachés... Cette complexité volontaire, nous la refusons.

Notre métier, c'est de rendre la santé et sa protection claires, lisibles et honnêtes. Pas de petits caractères... Juste des garanties que vous comprenez et un accompagnement humain pour vous guider.

Comparez par vous-même en demandant un devis.  Si vous avez des questions, nos conseillers sont à disposition !

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