Chien et chat, comment voyager ensemble ?
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Chien et chat, comment voyager ensemble ?

Vous partez en voyage. Il vous est tout à fait possible d’emmener avec vous votre animal de compagnie. Que vous restiez en France ou que vous partiez à l’étranger, quelques règles sont à respecter pour répondre aux règlementations et satisfaire le respect et le bien-être de votre animal. Bouleverser ses repères et habitudes se passera d’autant mieux si les conditions du déplacement sont bien préparées pour lui éviter d’être trop en stress.

Bien préparer l’animal

La première étape est de s’assurer que l’animal est en mesure de voyager. L’avis du vétérinaire est parfois nécessaire pour les chiots, les chatons, les animaux malades, âgés, les chiennes et chattes gestantes.

Quel que soit le lieu du séjour, France, Union européenne (UE) ou hors Union, l’animal doit être en conformité. Pour se déplacer en France avec son compagnon, il est préférable de se munir de son carnet de santé.

Le passeport européen, délivré par le vétérinaire est obligatoire pour faire voyager votre animal au sein de l’UE. Pour des destinations hors UE, il peut y avoir des conditions d’entrée particulières. Se renseigner auprès du vétérinaire est une démarche incontournable, parfois aussi auprès des ambassades.

L’identification

Le chien ou le chat doit être identifié. Cette règle, déjà obligatoire en France, est incontournable pour les déplacements à l’étranger, y compris au sein de l’Union européenne. La puce électronique est obligatoire depuis 2011. Toutefois, pour l’Europe, le tatouage, pratiqué avant 2011 reste valable.

La vaccination

L’animal doit parfois répondre à des exigences vaccinales. En France, à l’exception des chiens de catégorie qui doivent être vaccinés contre la rage, les vaccins ne sont pas obligatoires mais sont fortement conseillés. Ils protègent contre des maladies parasitaires (Lyme, piroplasmose, leishmaniose), virales (parvovirose, maladie du carré, rage), bactériennes (leptospirose, toux du chenil), parfois mortelles.

Pour sortir de France, le vaccin antirabique est obligatoire. Sa validité n’est reconnue que 21 jours après la vaccination. Donc la vigilance s’impose quant au respect de ce délai dans l’organisation du voyage.

La primovaccination doit faire l’objet de rappels dans les délais impartis par le calendrier vaccinal, au sujet duquel le vétérinaire peut / doit vous renseigner. Quel que soit le pays étranger de destination, la prise de renseignements sur la vaccination est indispensable.

Familiarisation de l’animal aux conditions du voyage

Le voyage peut être un moment stressant pour le chien ou le chat. S’il voyage en cage ou sac de transport, il faut prendre préalablement le temps de l’habituer :

  • en déposant la cage ou le sac dans son environnement dans un premier temps
  • en l’incitant ensuite à y entrer, si besoin avec des friandises. Pour qu’il s’y sente bien, on peut y installer une couverture ou un couchage qu’il connait, des jouets qui lui sont familiers.

Si le trajet doit se faire en voiture, l’habituer à faire de petits déplacements, avant le long voyage, lui évitera des peurs, du stress, un mal être.

L’idéal, quand c’est possible, est d’habituer l’animal dès son arrivée dans la famille, en prévision de futurs voyages. Le chiot et le chaton s’éduquent parfois plus facilement que lorsqu’ils sont adultes.

Le chien, le chat peuvent avoir le mal des transports. Le vétérinaire peut leur prescrire des traitements adaptés. Il est préférable de suivre les conseils du professionnel car automédicamenter son animal peut être risqué. L’administration d’un produit doit toujours être adaptée à la race, au poids, aux particularités du chien ou du chat.

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Bien voyager quel que soit le mode de transport

Voiture, train, avion, il faut veiller au respect des règlementations et au bien-être de l’animal.

Voyager en voiture

L’animal ne doit pas gêner la conduite. Il ne doit pas être installé à l’avant du véhicule, mais plutôt dans le coffre. S’il s’agit d’un petit gabarit, l’installer dans une caisse de transport adaptée permet d’assurer sa sécurité. La caisse doit elle-même être attachée avec la ceinture de sécurité lorsqu’elle est déposée sur la banquette arrière, et avec un autre système de fixation lorsqu’elle est déposée dans le coffre. L’animal se sentira mieux avec, à l’intérieur un couchage (tapis, couverture) qu’il connait, qui portent des odeurs familières, et avec des jouets dont il a l’habitude.

Placé directement sur la banquette arrière, il doit aussi être maintenu avec une ceinture de sécurité pour chien ou chat, qui s’attache sur celle du véhicule. Pour lui éviter des tensions sur le cou en cas de freinage brusque, mieux vaut l’équiper d’un harnais plutôt que d’un collier.

Lors des longs trajets, l’animal a besoin de faire des pauses pour boire, manger, faire ses besoins, se dégourdir les pattes. La vigilance s’impose. L’animal peut se sentir en stress et s’enfuir. Un chat mérite lors de ces pauses d’être tenu en laisse. Il faut l’habituer avant le départ. Même un chien qui a l’habitude de se promener en liberté doit de préférence être maintenu. Lors des pauses, si le chien doit porter une muselière, le choix doit se porter sur un modèle qui lui permet de boire et d’haleter. C’est une fonction vitale en période de chaleur.

Voyager en train

Il est possible de voyager en train avec son chien ou son chat, à l’exception des chiens de catégorie 1.

Sous quelles conditions ? Et quels prix ?

En France, pour les TGV, TER et les trains intercités relevant du réseau SNCF, un chat ou un chien de moins de 6 Kg, l’animal doit voyager dans un sac ou cage de transport, aux dimensions règlementaires (45 x 30 x 25 cm), posé soit sur vos genoux, soit à vos pieds. Les plus gros chiens doivent voyager tenus en laisse, à vos pieds, et muselés.

Si le train est annulé et remplacé par un bus de substitution, l’animal n’y sera pas admis.

Depuis juillet 2022, qu’il soit gros ou petit, l’animal voyage pour le prix unique de 7 €. Le titre de transport s’achète en ligne ou en gare. Pour les trains OUIGO, le tarif unique est de 10 €.

Seuls les chiens guide d’aveugle peuvent voyager gratuitement et non muselés.

A l’exception des chiens guides, l’animal est admis à voyager avec vous seulement si les autres voyageurs l’admettent dans la voiture, en dépit du fait que vous ayez payé son titre de transport. Dans le cas contraire, il vous faut, avec l’aide du contrôleur changer de place.

Voyager en train en Europe

Le passeport européen et la vaccination contre la rage sont obligatoires. Pour le reste, les conditions et les tarifs peuvent variés d’un pays à l’autre. Il faut bien se renseigner avant de partir sur les formalités et règles en vigueur, sur les conditions d’entrée de l’animal dans le pays.

Il existe des exclusions totales. A bord de l’Eurostar, des Thalys soleil et neige, les animaux ne sont pas admis à l’exception des chiens guides d’aveugle et d’assistance qui eux le sont gratuitement. Sur les autres lignes Thalys, les animaux de compagnie, chiens et chats, peuvent voyager sous respect des règles : gratuitement si transport dans un contenant, pour les animaux de moins de 6kg, et moyennant 30 € et muselés pour ceux qui font plus de 6kg.

Voyager en avion

Chaque pays et chaque compagnie dispose encore une fois de ses propres règles. L’ambassade de France du lieu de destination et le service clients de ou des compagnie(s) empruntée(s) doivent être consultés, avant toute réservation de billet pour être sûr de satisfaire à toutes les formalités administratives et sanitaires. Il faut être informé de tous les documents nécessaires.

Certaines compagnies demandent, à l’embarquement, un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire dans un délai proche du départ. Certains pays (comme la France) exigent, pour l’entrée de l’animal sur leur territoire et passer la douane un titrage sérique antirabique de plus de trois mois.

Il peut y avoir des conditions d’âge (chiens, chats trop jeunes ou trop âgés) et de santé. Parmi les conditions de vol, il faut aussi être attentif aux heures d’arrivée dans le pays de destination. En effet, une arrivée en dehors des heures de présence des services vétérinaires peut empêcher l’animal de quitter l’aéroport.

Certains pays imposent une quarantaine : isolement de l’animal pour écarter le risque de propagation de maladie contagieuse. Elle est en moyenne de 10 jours. Elle peut avoir un coût élevé.

Les chiens guides et d’assistance sont en principe admis en cabine mais il existe quelques exceptions. Sur la compagnie Emirates, ils peuvent voyager gratuitement en cabine mais seulement sur certains itinéraires.

voyage en cabine

Certaines compagnies admettent les petits animaux en cabine sous respect de leur poids, de celui de la cage de transport, et à condition que ce contenant soit conforme à la règlementation notamment pour les dimensions. Parfois seuls les sacs de transport (à l’exclusion des cages) sont autorisés. Certaines refusent les animaux en cabine comme la compagnie Emirates, Qatar, Asia Airlines. Ces mêmes compagnies peuvent autoriser les chiens d’assistance seulement sur certains itinéraires.

voyage en soute

Il est parfois obligatoire au-delà d’un certain poids. La soute des avions est ventilée, pressurisée, chauffée, mais la température peut y rester un peu basse. L’animal doit être enregistré au guichet dédié. Une fois toutes les vérifications faites, il est pris en charge par le personnel de l’aéroport.

voyage en fret

Il peut être obligatoire pour :

  • les animaux dépassant le poids admis en soute par la compagnie aérienne
  • certaines races, notamment les chiens de 1ere catégorie (d’attaque) et parfois ceux de 2e catégorie (de garde)
  • les animaux brachicéphales, à la face écrasée et au nez court, qui sont enclins aux problèmes respiratoires. Voyager avec un chien ou chat brachicéphale nécessite de bien se renseigner auprès de la compagnie sur ses conditions d’admission
  • lorsque la compagnie n’admet aucun animal ni en cabine ni en soute

Le voyage par fret ou cargo se fait par un transitaire possédant les compétences nécessaires dans le transport d’animaux et c’est lui qui en assume la responsabilité, assure le confort et le bien-être des animaux : embarquement, débarquement, hygiène des cages, eau et nourriture en vol (des consignes peuvent être laissées sur la quantité et la fréquence à donner), contrôle vétérinaire à l’arrivée, etc.

En revanche pour la quarantaine s’il y en a une, il ne fait pas forcément toutes les démarches en amont. Il est plus prudent de se renseigner auprès des autorités locales, notamment pour être en mesure de fournir les documents officiels des services vétérinaires. Le service de fret aérien ne traite pas en direct avec les particuliers. C’est avec le transitaire spécialisé que se font les échanges.

Voyage et escales

L’idéal est de les éviter, le cas échéant, de les limiter. Pour les voyages en soute, hors formule fret ou cargo, qui se font avec plusieurs compagnies, il faut encore une fois, répondre aux règlementations de chacune, être sûr que l’animal est bien admis sur tous les vols. Lors de l’escale, l’animal doit être récupéré et enregistré de nouveau sur le prochain vol. Il faut donc s’assurer d’avoir le temps nécessaire en prévoyant également, si possible de lui donner à manger, à boire, et lui permettre de se dégourdir les pattes, faire ses besoins et réaménager la cage. Pour les vols cargo, le transport est géré par le service de fret aérien.

Est-il recommandé de donner des somnifères ou tranquillisants à son animal avant le départ ?

C’est déconseillé. En général, les compagnies refusent d’embarquer un animal somnolent ou endormi.

Ces calmants peuvent avoir des effets secondaires et être dangereux : ils abaissent la pression sanguine. Or en plein vol, la pression sanguine baisse déjà. Le vétérinaire peut éventuellement recommander des produits annexes qui permettent de relaxer l’animal sans rencontrer d’effets secondaires indésirables.

Transport en cage : faire le bon choix

La cage doit être homologuée IATA. L’IATA, l’Association Internationale du Transport Aérien a érigé une règlementation pour le transport des animaux en soute qui sert de référence pour la plupart des compagnies aériennes.

La caisse doit être en plastique rigide avec un toit solide. Composée de deux sections, les vis et écrous qui les maintiennent doivent être bien serrés. Le système de fermeture ne doit pas pouvoir être ouvert de l’intérieur. Les cadenas sont interdits pour une question de sécurité. Les gamelles bien fixées en bas de la cage doit être remplie d’eau et de nourriture.

Une étiquette doit permettre de distinguer le haut du bas de la cage, et il est important d’indiquer sur la cage le nom du chien ou du chat, son numéro d’identification, le nom du propriétaire, un numéro de téléphone et l’adresse de destination.

La taille doit être adaptée au chien. Il doit pouvoir se tenir debout, se coucher, se retourner. Toutefois, certaines compagnies n’acceptent pas les cages dépassant certaines dimensions, même homologuées IATA. C’est un élément à se faire préciser avant de faire ses réservations.

Le fond de la cage doit être équipée d’alèzes absorbantes, et pour le confort de l’animal, d’un coussin ou d’une couverture qui, en même temps peut le tenir au chaud car si la soute est chauffée, la température peut être légèrement basse. Lui mettre un jouet dont il a l’habitude ou un tee-shirt portant l’odeur de son maître peut le rassurer, si besoin.

Pour la sécurité de l’animal il faut s’assurer, avant de retenir une compagnie, qu’elle dispose d’une politique de transport d’animaux clairement expliquée sur son site web avec des informations portant sur le poids du chien, les dimensions de la cage, les tarifs et les modalités de transport en cabine, en soute ou par fret. Par ailleurs, elle ne doit pas figurer sur la liste noire des compagnies aériennes interdites en Europe.

Voyager avec son chien ou son chat, même à l’intérieur de nos frontières, demande d’être rigoureux au regard de son identification : en cas de déménagement ou changement de coordonnées téléphoniques, il faut demander la mise à jour des données auprès de l’ICAD, le service d’identification des carnivores domestiques. Ce principe est d’ailleurs valable même en l’absence de déplacement, pour mettre toutes les chances de votre côté de retrouver votre animal perdu.

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