tics et puces comment les éviter ?
  • Au fil des saisons
Publié le 3min

Tiques et puces : protégeons nos chiens et nos chats

Partager son quotidien avec un chien et/ou un chat est un véritable bonheur. Mais comme tout être vivant, l’animal a des besoins d’attention, de soins qui doivent être respectés. Pour sa santé et son bien-être, il est important, entre autres, de le protéger contre les tiques et les puces. La présence de ces parasites externes, dont la prolifération peut être très rapide, peut avoir de graves conséquences pour l’animal. Certaines maladies sont parfois transmissibles à l’homme. Comment éviter l’infestation ? Comment la détecter et la traiter ?

Tiques et puces : infestation et conséquences

En se nourrissant du sang de leur hôte, elles peuvent transmettre un certain nombre de maladies. Dès lors qu’ils font des sorties en extérieur, les animaux sont exposés autant à la campagne qu’en ville. Très présents du début du printemps à la fin de l’automne dans les bois, les champs, les herbes hautes, les tiques et les puces se trouvent aussi dans les jardins, parcs et pelouses. Les animaux peuvent également se contaminer entre eux, quand ils sont en contact, même si ce n’est pas la voie de contamination la plus répandue. L’infestation peut être très rapide. 
Concernant les puces, la plus répandue chez les chiens et les chats est la puce du chat. 

Son cycle de vie comporte plusieurs étapes

Les œufs

Une puce femelle bien nourrie peut pondre entre 20 et 50 œufs par jour. 10 femelles peuvent donc donner sur un mois 15 000 œufs.

Les larves 

Elles sont issues des œufs qui se nourrissent des excréments des puces adultes de même que des larves mortes. Elles tombent des animaux sur le sol, à l’extérieur comme à l’intérieur. Elles s’infiltrent et se répandent partout. Elles s’abritent de la lumière et s’installent dans les tapis, les fauteuils, les fentes du plancher, etc. 

Les cocons

Ce sont des enveloppes créées par les larves, à l’intérieur desquelles elles deviennent adultes. Les puces peuvent y rester plusieurs mois, jusqu'à ce qu'elles détectent une source de nourriture à proximité, c’est-à-dire un animal tout près. Elles sentent par la chaleur et les vibrations dégagées qu'un hôte est à proximité. 
Les puces adultes commencent à se nourrir de sang très vite après avoir trouvé un hôte et continuent de le faire régulièrement. Les femelles peuvent prélever en une journée 15 fois leur poids. Elles commencent à pondre 24 à 48h après leur premier repas et peuvent vivre sur l’hôte plusieurs mois.
Comme pour les puces, les tiques ont un cycle de vie en plusieurs étapes. 

Les œufs

Pondus sur le sol, ils deviennent des larves. Elles grimpent sur les végétaux et rejoignent un mammifère souvent de petite taille pour leur premier repas.

Les larves

Elles quittent cet hôte, retombent sur le sol pour devenir des nymphes.


Les nymphes

Elles prennent à leur tour de la hauteur sur des végétaux et attendent de parasiter une nouvelle proie sur laquelle elles vont se nourrir de sang, puis retombent sur le sol pour passer au stade adulte.

Les adultes

Elles repartent faire le guet en haut des feuillages pour s’accrocher une nouvelle fois sur un hôte. Les femelles, gorgée de sang retombent pour pondre. Elles peuvent prélever entre 10 à 100 fois leur poids initial !
La présence de ces parasites a forcément des conséquences : ils peuvent être porteurs de bactéries contaminantes.

Pour les puces

Elles ont une salive allergisante qui provoque l'apparition de boutons roses ou rouges, avec un point plus vif au centre. Selon le degré d’infestation et la sensibilité de l’animal (le chat est moins sensible que le chien) elles peuvent provoquer des dermatites allergiques, inflammations cutanées avec parfois perte de poils. Non traitées, d’importantes lésions cutanées et maladies de peau peuvent apparaître.
 Les pathologies pouvant être transmises par les puces chez le chat comme le chien sont :

Le ténia (dipylidium caninum)

L’animal, en proie à des démangeaisons, se contamine en se léchant et en avalant des puces porteuses de larves du ténia. Les principaux signes d’alerte sont des douleurs abdominales, vomissements, rejets dans les selles, prurit anal, léchages anormaux, frottement de l’arrière-train sur le sol. La transmission à l’humain est très exceptionnelle.

Maladie des griffes du chat (bortonellose)

 Elle concerne les chats et les chiens. Les signes d’alerte sont :

  • de la fièvre
  • une inflammation au niveau de la piqûre
  • le gonflement des ganglions lymphatiquesde la fatigue
  • une perte d’appétit
  • une inflammation de la bouche et/ou des yeux
  • des troubles nerveux (tremblements, mouvements oculaires incontrôlés)

La majorité des chats seraient porteurs sans en avoir aucun symptôme. Cette
maladie est transmissible à l’homme, souvent après avoir été griffé.

Pour les tiques

La piroplasmose (Babébiose) 

Le parasite combat les globules rouges. Cette maladie, potentiellement mortelle, se manifeste dans sa forme aiguë par :

  • une fièvre importante
  • forte fatigue
  • refus de s’alimenter
  • respiration rapide
  • anémie et chute des plaquettes sanguines
  • urines très foncées. 

Les séquelles peuvent être graves : rénales, hépatiques.
Pour ses chances de survie, l’animal doit être traité très rapidement.

La maladie de Lyme (Borréliose)

Cette maladie est commune à l’animal et à l’homme. Souvent, l’animal infesté ne présente pas de symptômes. Ils se manifestent dans le cadre d’une Borréliose aiguë, avec une boiterie brutale et douloureuse, touchant une ou plusieurs articulations, avec également de la fièvre, abattement, vomissements, gonflement des ganglions. Sous une forme chronique, les douleurs et boiteries sont plus diffuses, avec parfois des atteintes cardiaques, rénales, nerveuses.

L’Ehrlichiose (Anaplasmose)

Elle concerne essentiellement les chiens, peu les chats. Elle peut prendre une forme aiguë ou chronique, mais non traitée, elle peut être mortelle. Elle se manifeste par :

  • une forte fièvre
  • abattement
  • refus de s’alimenter
  • vomissements
  • gonflement des articulations et boiterie
  • troubles de la coagulation avec écoulement sanguin des voies nasales ou oculaires
  • tâches rouges, violacées sur la peau
  • sécrétion de mucus par le nez. 


La variabilité des symptômes souvent non spécifiques à une pathologie donnée peut rendre les diagnostiques difficiles, avec confusion des affections.
Mais dès lors que votre compagnon à 4 pattes présente des comportements et ou symptômes anormaux, la consultation du vétérinaire est nécessaire.

En cas d’infestation de puces et tiques d’un animal, les personnes du foyer sont des cibles potentielles. Les œufs de tiques aussi peuvent y être disséminés.
 

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Détecter, prévenir, éliminer 

Pour détecter une infestation, que vous habitiez en ville ou à la campagne, il est important de contrôler régulièrement la peau de vos chiens et chats. Les tiques apprécient le cou, les aisselles, les oreilles (intérieur, extérieur), les joues, les épaules. Si on ne les voit pas, on peut les sentir en palpant attentivement ces zones (sans négliger le reste du corp). Si une tique est repérée il faut la retirer avec une pince spéciale et désinfecter.
Les puces se repèrent à la base du poil et aiment se loger au niveau de la tête, du cou et tout au long de la colonne. Elles se déplacent sur leur hôte. Repérer des petits points noirs qui bougent sur la peau signe leur présence. On peut aussi observer leurs déjections : petits grains noirs, ou des traces de piqures (points rouges).

Le comportement de l’animal peut alerter : léchage, mordillement, grattage plus que de normal, petites croutes ou lésions sur la peau, pertes de poils, etc.

Pour prévenir et éliminer efficacement ces parasites, il existe de nombreux produits. Certains s’administrent par voie orale, d’autres s’appliquent sur l’animal. Traiter les animaux est impératif pour leur santé et leur bien-être. Faut-il les traiter toute l’année ? Assurément du début du printemps à la fin de l‘automne. Il est possible de marquer une pause en hiver tout en restant vigilent, les nymphes des puces pouvant patienter longtemps pour trouver leur hôte et éclore. Les périodes d’infestation peuvent varier d’une région à l’autre en fonction du climat. 
Si plusieurs animaux vivent dans le même foyer, il convient de tous les traiter.

Des précautions sont à respecter :

  • On ne traite pas les chiens et les chats avec les mêmes produits. 
  • Chez les chiens certaines molécules ne conviennent pas à certaines races.
  • Le produit doit être adapté à la taille et au poids de l’animal, et tenir compte de ses données de santé. Au sein d’un même foyer, ce qui convient à l’un peut ne pas convenir à l’autre.

Pour être sûr de choisir le bon produit, l’avis du vétérinaire est important et tient compte de l’état général de l’animal :

  • A-t-il des problèmes hépatiques ou rénaux ?
  • A-t-il une sensibilité de peau particulière, faut-il éviter les traitements locaux ?
  • A-t-il des traitements en cours qui pourraient interférer avec un antiparasitaire ?
  • A-t-il des allergies ?
  • Est-il en contact avec de jeunes enfants ? 
  • Passe-t-il ses nuits sur un lit ?

Ces considérations, importantes, doivent être bien prises en compte en cas d’achat de produits qui sont en vente libre. Pour les puces, ces méthodes chimiques peuvent être complétées par l’utilisation des peignes antipuces, aux dents très serrées. En cas de doute sur une éventuelle infestation, le passage du peigne peut aussi faciliter la détection.
Il est possible de connaître par région le niveau de risque d’infestation selon les différents parasites en téléchargeant une application spécialisée ou en demandant à son vétérinaire.
Le traitement de l’environnement est nécessaire, en lavant, aspirant les tissus, tapis, moquettes, corbeilles des animaux. On peut vaporiser des sprays anti parasites à action locale là où l’animal passe du temps. Le passage à la vapeur est aussi un mode d’action efficace.

La bonne hygiène de l’animal passe aussi par des brossages réguliers et, quand c’est nécessaire des lavages avec des shampoings adaptés.

Si lutter contre les puces et les tiques est essentiel, il ne faut pas non plus oublier de traiter l’animal contre les parasites internes. La vermifugation, qui protège contre les vers intestinaux doit être régulière et toute l’année, que l’on soit en ville ou à la campagne, et là encore, avec l’administration de produits adaptés à l’animal. Les vers intestinaux peuvent avoir de sérieuses conséquences sur la santé de l’animal, y compris sur celle des chatons et des chiots.
Prendre soin des animaux c’est aussi les identifier (tatouage ou puce électronique), règle obligatoire, pas toujours suivie.
 

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