
- Maladie
Maladies de croissance : quand faut-il s'inquiéter des pathologies chez l'enfant ?
La croissance d'un enfant est souvent synonyme de promesses, de courbes qui montent, de centimètres gagnés année après année. Mais il arrive parfois que ce processus naturel ne se déroule pas comme prévu. Les maladies de croissance, aussi appelées troubles ou pathologies de croissance, peuvent inquiéter les parents. Quand faut-il consulter ? Quels sont les signes à surveiller ? Et surtout, comment accompagner au mieux son enfant dans cette étape essentielle de la vie ? Cet article vous aide à y voir plus clair.
La croissance : bien comprendre ce mécanisme délicat
La croissance d'un enfant est régie par des facteurs complexes, mêlant hormones, génétique et environnement. Elle suit des étapes bien connues, de la petite enfance jusqu'à la fin de l'adolescence, avec des pics de croissance, notamment à la puberté.
L’hormone de croissance, GH pour Growth Hormone, joue un rôle central. Produite par l’hypophyse, elle agit sur les tissus osseux via un messager intermédiaire, le facteur IGF-1, Insulin-like Growth Factor 1. C’est cette hormone qui stimule les zones dites de cartilage de croissance. Ce sont les fameuses plaques situées aux extrémités des os longs.
Pour évaluer si un enfant grandit correctement, les professionnels de santé utilisent des courbes de croissance de référence, adaptées à l'âge et au sexe. En France, de nouvelles courbes ont été publiées en 2018 par l’INSERM et l’AFPA, en collaboration avec Santé publique France, afin de mieux refléter la réalité actuelle des enfants français.
Quand s’alarmer ? Signes de troubles de la croissance
Tous les enfants ne grandissent pas au même rythme, ce qui est tout à fait normal. Pourtant, certains signes doivent alerter. Si un enfant présente une cassure nette dans sa courbe de croissance, c’est-à-dire une chute de percentile persistante, il est conseillé de consulter un médecin. De même, une taille nettement inférieure à celle attendue en fonction de la taille des parents peut justifier un suivi.
Mais les troubles de la croissance ne se manifestent pas uniquement par une taille insuffisante. On peut aussi observer un retard pubertaire, une asymétrie corporelle ou encore une douleur persistante lors d’activités physiques, notamment au niveau des os en croissance.
Focus sur les maladies de croissance fréquentes
Parmi les pathologies de croissance les plus courantes, certaines sont bénignes mais impactent la qualité de vie de l’enfant. Voici quelques exemples.
Le déficit en hormone de croissance
Il s'agit d’un trouble rare mais bien documenté. L'enfant atteint produit trop peu de GH, ce qui entraîne une croissance très lente, voire stoppée. Le diagnostic se base sur un ensemble de critères cliniques et biologiques, et le traitement repose sur l’administration d’hormone de croissance en injection quotidienne. Ce traitement est généralement pris en charge par la Sécurité sociale, après validation par un centre de référence endocrinologique, mais peut être mieux couvert avec une bonne mutuelle santé.
La maladie de Sever
Très fréquente chez les enfants sportifs entre 8 et 13 ans, cette maladie est due à une inflammation du cartilage de croissance situé au niveau du talon. Elle survient lorsque le tendon d’Achille tire de manière excessive sur l’os du talon (le calcanéum), encore en pleine croissance. La douleur apparaît surtout pendant ou après l’effort, et peut devenir invalidante. Heureusement, elle disparaît d’elle-même à la fin de la croissance osseuse (vers 14 ans), mais des étirements, un repos adapté et parfois des semelles orthopédiques permettent de soulager l’enfant.
La scoliose de l’adolescent
La scoliose idiopathique, qui concerne 2 à 3 % des adolescents, est une déviation latérale de la colonne vertébrale qui survient souvent à la puberté. Elle peut passer inaperçue, car elle est généralement indolore. C’est pourquoi le dépistage par le médecin scolaire ou le généraliste est essentiel. Un traitement orthopédique par corset peut être recommandé, ou une surveillance rapprochée en cas de courbures modérées.
Le syndrome de Turner
Cette maladie de croissance génétique rare ne touche que les filles, avec 1 naissance sur 2 500. Elle est liée à l'absence partielle ou totale d’un chromosome X. Parmi les nombreux symptômes possibles, le retard de croissance est souvent l’un des plus visibles, avec une taille adulte inférieure à 1m50 sans traitement. Un traitement par hormone de croissance peut être prescrit, parfois dès l’âge de 4 ans, associé à un suivi endocrinien et gynécologique régulier.
Le rôle clé des parents et du suivi médical dans les maladies de la croissance
Les parents jouent un rôle fondamental dans la détection précoce des troubles de la croissance. Une surveillance régulière de la taille et du poids, lors des visites médicales obligatoires ou des consultations pédiatriques, permet de repérer les écarts.
Mais au-delà des chiffres, il est important d’observer l’enfant dans sa globalité : comment mange-t-il ? Dort-il bien ? Est-il fatigué ? Se plaint-il de douleurs répétées ? En cas de doute, un médecin généraliste ou un pédiatre pourra orienter vers des examens plus approfondis, notamment avec la dosage d’hormones, radiographie du poignet pour estimer l’âge osseux, IRM, etc.
Maladies de croissance et mutuelle : quelle prise en charge ?
Si certaines pathologies de croissance sont bien prises en charge par l’Assurance Maladie, surtout en termes de consultations, examens biologiques et traitements hormonaux spécifiques, les frais annexes peuvent rapidement s’accumuler : consultations spécialisées, semelles orthopédiques, kinésithérapie, appareillage, etc.
C’est pourquoi chez Radiance Mutuelle nous offrons des formules pour les familles qui peuvent être confrontées à ces situations. Parce que grandir, c’est aussi être bien entouré.
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Les maladies de croissance chez l’enfant ne sont pas toutes synonymes de gravité, mais elles nécessitent une attention particulière. Chaque enfant évolue à son rythme, et un écart ponctuel ne doit pas forcément alarmer. Cependant, en cas de doute ou de douleurs répétées, un avis médical est toujours préférable. Prévenir, accompagner, soutenir : c’est tout l’enjeu d’une approche bienveillante autour de la croissance.