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Publié le 2min

Tout savoir sur l’autodéfense

Une femme sur trois dans le monde est victime d’agressions sexuelles ou physiques au cours de son existence. La violence à l’égard des femmes constitue ainsi l’une des violations des droits de l’Homme les plus courantes. L’autodéfense apparaît comme l’un des moyens de se protéger face à ces agressions. De quoi s’agit-il ? Quelles en sont les limites ? Zoom sur cette technique de self-défense.

Autodéfense : qu’est-ce que c’est ?

L’autodéfense, appelée aussi « self-défense », fait partie des initiatives qui émergent depuis plusieurs années pour donner les moyens aux femmes de réagir face aux situations de violence1. Il s’agit d’apprendre à se défendre, à anticiper et à prévenir les agressions, se sécuriser, dissuader l’agresseur et avoir la bonne réaction en cas de véritable danger. Autrement dit, l’autodéfense donne les clés pour mettre à distance un agresseur, lui échapper ou se défendre. Cette discipline tirée des arts martiaux permet aussi de développer la confiance en soi.

Les pouvoirs publics, associations et collectivités territoriales sont de plus en plus nombreux à proposer des cours d’autodéfense (gratuits ou non), très prisés par les femmes qui cherchent à se sécuriser davantage. Ils permettent notamment de se mettre en situation de corps à corps pour mieux la gérer, de connaître les possibilités pour échapper à une agression – dissuader, fuir, porter des coups, etc. – et d’acquérir de véritables automatismes en matière de gestes techniques pour se protéger. Les femmes qui suivent ces formations sont ainsi plus confiantes pour réagir face à un agresseur afin de le décourager.

 

Bon à savoir

L’autodéfense est accessible à tous : hommes, femmes, enfants, sportifs ou non, jeunes femmes, femmes plus âgées, etc. La discipline s’adapte à tous.

Autodéfense : quelles sont les limites ?

La self-défense se caractérise par l’apprentissage de techniques légales, dans le cadre de la légitime défense. La réaction de la femme agressée (uniquement en cas de nécessité) se veut proportionnée à l’agression et à son contexte. Il ne s’agit pas de devenir une véritable experte de la self-défense, mais de connaître les techniques de base pour réagir. Les gestes et les instruments utilisés dans l’autodéfense varient d’ailleurs en fonction de l’art martial choisi, en lien avec ses objectifs et son caractère.

Pour que la légitime défense soit caractérisée, il est indispensable que la réaction de la femme agressée remplisse les six conditions suivantes :

  • l’attaque subie doit être injustifiée, sans raison valable ;
  • la réaction de défense concerne soi-même ou une autre personne ;
  • la réaction doit être immédiate ;
  • la défense doit être la seule solution possible pour assurer sa protection ;
  • la réponse doit être équivalente ou proportionnelle à la gravité de l’agression ;
  • lorsqu’il s’agit d’un bien, la défense ne doit pas entraîner la mort de l’agresseur.

Par ailleurs, la légitime défense est présumée lorsqu’en pleine nuit, dans un logement habité, une femme repousse l’agresseur entré par effraction, violence ou ruse. Il en est de même lorsque la victime lutte contre un vol effectué avec violence.

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Zoom sur une méthode de self-défense : le krav-maga

Le krav-maga est un art martial utilisé en autodéfense, qui s’inscrit dans le cadre de la légitime défense. Il emprunte des techniques non violentes, simples, instinctives et utiles pour répondre à différents types d’agressions. L’idéal est de pouvoir suivre un cours régulièrement, environ toutes les semaines durant six mois à un an, pour bénéficier d’acquis solides et efficaces2.

Le krav-maga repose sur un principe simple : un type d’agression = un type de réponse. La réaction se veut donc instinctive. En cas de saisie au poignet ou d’étranglement, par exemple, une réponse spécifique s’impose. La discipline n’apprend pas uniquement des gestes pour se protéger, mais aussi des réactions appropriées pour éviter les conflits (l’évitement ou la fuite, par exemple).

Plusieurs « sorties » de conflits sont enseignées, notamment :

  • la sortie diplomatique, utilisée pour sortir d’un conflit sans frapper. L’objectif est de donner le message suivant à l’agresseur : « Tu me laisses tranquille, je ne vais pas rentrer dans le conflit mais je ne compte pas me laisser faire pour autant » ;
  • la sortie semi-diplomatique : il s’agit d’utiliser une technique d’immobilisation ou d’intimidation, dans un contexte d’agression en boîte de nuit ou en soirée, par exemple ;
  • la sortie non-diplomatique, qui consiste cette fois-ci à réagir et à frapper les zones sensibles de l’agresseur pour se défendre.

Sources :